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Articles et résumés de lecturesCoronavirus : des artistes lorrains confinés créent des contes en ligne ludiques pour remonter le moral des familles
Ils se voyaient déjà en haut de l’affiche, avec de nombreux spectacles prévus un peu partout en France et dans plusieurs salles à Paris, y compris dans le très célèbre Musée Grévin ! Mais le Coronavirus en aura décidé autrement. Après l’annonce du confinement, 90 % du programme des Trombinoz’notes est tombé à l’eau.
Bien décidés à apporter de la joie aux gens avec leurs contes ludiques africains, des artistes lorrains se sont alors lancés dans la création d’une chaîne You tube avec de nouvelles histoires à découvrir tous les mercredis ! Un vrai challenge !
Les fables de Chyc Polhit
Chaque mercredi, à 11h, une nouvelle histoire est postée et nous invite au voyage… dans notre salon. Tout y est ! Le conteur africain, l’ambiance, la musique, des quizz pour les petits et des activités ludiques. Et pour les parents en pause confinement, il y a même, à la fin, une proposition de réflexion sur la vie et les valeurs humaines.
On voulait nous aussi, comme les soignants, faire notre part, et apporter un peu de joie et de bonheur en cette période de crise.
– Chyc Polhit, conteur africain
Les fables de Chyc Polhit nous emmènent dans un univers très particulier, en Afrique, à la rencontre de petits personnages sympathiques dont « toute ressemblance avec le comportement de personnes connues est une pure coïncidence« …un peu à l’image des fables de La Fontaine.
Il y a Zwingui-Zwingui le petit serpent, mécontent de son corps et de son sort, le vieux caméléon
Zigbogbi Fouegbe qui garde jalousement son champs, ou encore la tortue Babayagogo rejetée par ceux de la mer, et bien sûr le petit lapin Zinzin, enfant un peu foufou qui est le personnage central des spectacles du groupe.
Cinq contes sont déjà en ligne mais le conteur Chyc Polhit en a une quarantaine à son arc, tirée de légendes africaines qu’il réécrit et adapte pour son public. Mais le conte, ce n’était pas suffisant ! Alors, avec les membres de sa compagnie les Trombinoz’notes, ils ont rajouté de la musique, des chansons, des dessins animées, des quizz et un atelier « art plastique » pour les enfants.
Un sacré challenge car il a fallu tout réinventer et s’organiser à distance !
Une organisation de fous
En raison du confinement, le résultat n’était pas gagné d’avance, chacun étant confiné à différents endroits. Chaque mardi, le conteur propose une nouvelle histoire, charge ensuite à Corinne, d’inventer une chanson qui résume un peu le sens de la fable, en une journée ! Un petit jeu auquel Corine s’adonne avec plaisir en se mettant sur son piano avec le texte.
De son côté, Quentin, le musicien et directeur artistique de la troupe, invente et retravaille la musique du conte à partir de phrases musicales déjà enregistrées pour les spectacles. Il puise également quelques sons de la savane, ou rigolos, dans sa banque de sons, pour donner du relief au conte et planter le décor.
Le plus dur étant de s’adapter à la dynamique émotionnelle du conteur et à son débit de parole.
C’est un projet extraordinaire ! Un petit bijou visuel qui nous permet de rester créatifs et d’apporter un moment de partage aux familles
– Quentin Neto, directeur artistique
Myriam, la plasticienne, à la charge la plus dure. Non seulement, elle doit illustrer en deux jours une douzaine de dessins et les animer… mais elle se charge aussi du story board, et du montage final. Pas le temps de chômer, pour autant, elle arrive quand même à proposer chaque mercredi un atelier dessin ou pâte à modeler qui ravi les enfants.
Pour tous, il a fallu apprendre à utiliser de nouveaux outils, de nouveaux logiciels, mais aussi à animer la chaîne You tube et les réseaux sociaux… le job de Floriane.
C’est vraiment une super expérience, qui nous ouvre de nouveaux horizons, et pourquoi pas de nouveaux spectacles et livres après le confinement
– Myriam Schott, artiste plasticienne
Les contes en tout cas sont très appréciés par les parents et les enfants que nous avons interrogés. Sébastien Nguyen, papa de trois filles, et enseignant français en Belgique, trouve que ces contes sont très pédagogiques.
J’avais déjà acheté leur livre du ‘lapin Zinzin’, mais la vidéo est bien plus interactive ! Et le conteur est très expressif
– Sébastien Nguyen, papa et enseignant
Priscilla Denaene habite à Dunkerque et apprécie aussi les contes qui lui permettent de passer un bon moment avec ses enfants.
Ce qui me plait surtout, hormis que cela rend actif mes enfants, c’est la petite morale à la fin qui rappelle les valeurs de partage et d’amour
– Priscilla Denaene, maman de 2 enfants
Le concept a également séduit une boîte de production belge qui a proposé à la troupe de mettre à disposition une salle d’enregistrement, leur matériel et leurs techniciens. Le confinement va peut-être offrir aux Trombinoz’notes de nouvelles opportunités par-delà les frontières.
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